Agnès Buzyn raconte avoir alerté le gouvernement dès janvier sur le danger du coronavirus. L’opposition réclame des explications.
Une bombe politique en pleine crise sanitaire. L’ancienne ministre de la Santé et candidate LREM à la mairie de Paris, Agnès Buzyn, a confié ce mardi au Monde avoir quitté le ministère il y a un mois alors qu’elle savait que « les élections [municipales] n’auraient pas lieu » en raison de la pandémie de Covid-19.
Dans Le Monde, Agnès Buzyn raconte avoir alerté le gouvernement dès janvier sur le danger du coronavirus: « Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein ».
L’ex-ministre de la Santé a confirmé ce mardi dans un communiqué avoir alerté le Premier ministre Édouard Philippe sur le risque de maintien des élections municipales à cause du coronavirus, mais regrette l’utilisation du mot « mascarade ».
« Lorsque j’ai appris l’émergence du coronavirus en Chine, j’ai eu l’intuition qu’une épidémie pouvait se profiler et ne pas se cantonner à la Chine. C’est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c’était mon rôle. J’ai reçu le soutien immédiat du président de la République et du Premier ministre », a ajouté la candidate LREM à la mairie de Paris.
L’opposition demande des comptes
Des déclarations qui ont suscité la colère de l’opposition ce mardi. Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réagi sur les réseaux sociaux: « Les aveux d’Agnès Buzyn sont consternants. (…) A-t-elle su et prévenu trois mois avant ? Et dans ce cas, pourquoi rien n’a-t-il été fait ? »
Il a appelé la mission d’information décidée mardi matin en conférence des présidents à l’Assemblée nationale de « se saisir de ces aveux ».
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a abondé sur Twitter. « Les propos d’Agnès Buzyn sont effarants. Y… Lire la suite sur L’Express.fr