Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue, samedi, pour protester contre la proposition de loi sur la « sécurité globale ». Le texte, très controversé, pénalise notamment la diffusion de l’image des forces de l’ordre si elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».
« Même pas drone », « Orwell was right », « floutage de gueule » : les manifestations contre la proposition de loi « sécurité globale » ont rassemblé plusieurs milliers de personnes samedi matin à Lille, Rennes, Paris ou encore Montpellier. Les manifestants ont en particulier pris pour cible la mesure pénalisant la diffusion de l’image des forces de l’ordre si elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique », adoptée dans un climat tendu à l’Assemblée nationale vendredi soir.
« Une loi qui menace la liberté d’informer »
A Lille, quelque 800 personnes selon la préfecture se sont rassemblées, s’insurgeant contre cette disposition. « C’est une loi faite par la police » qui « menace la liberté d’informer, de s’exprimer, de manifester », a estimé Maud, étudiante de 27 ans. « Il y a une volonté de brimer la libre expression des opinions », a aussi dénoncé Philippe Vervacke, militant à la Ligue des droits de l’Homme. « Les policiers sont des agents de l’État, ils doivent pouvoir répondre de ce qu’ils font », estimait pour sa part Julie, 46 ans, au chômage
« Dictature en marche », « big brother is watching you », « plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale », « des vidéos pas des lacrymo », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants. A Rennes, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées place de la République, selon les organisateurs. De nombreux jeunes étaient présents avec des pancartes « Baissez vos armes, nous baisserons nos téléphones », « L’appareil photo…