Emmanuel Macron et son gouvernement ne parviennent toujours pas à convaincre la population: l’opposition à la réforme des retraites par points augmente de 4% en un mois.
La réforme arrive en Conseil des ministres, sans le soutien de la population. Plus de six Français sur dix (61%) considèrent effectivement qu’Emmanuel Macron devrait prendre les contestations contre la réforme des retraites et la retirer, une opinion en hausse de quatre points en un mois, selon un sondage Elabe publié mercredi 22 janvier.
Seuls 39% estiment au contraire que le chef de l’État “a raison de faire cette réforme” car “elle était dans son programme”.
Dans cette étude pour BFMTV, l’action du président de la République est jugée “satisfaisante” par 14% des personnes interrogées (+2 points par rapport à octobre), 24% estiment qu’il est “encore trop tôt pour se prononcer” et 62% qu’elle est “décevante” (+7 points). L’action d’Emmanuel Macron depuis le début de quinquennat a permis “d’améliorer la situation du pays” pour 24% des personnes interrogées (-4 points) et “d’améliorer votre situation personnelle” pour 17% (-2 points).
Un sondage très compliqué pour Macron
Les autres chiffres sont particulièrement négatif pour le chef de l’État. Emmanuel Macron est très majoritairement jugé “autoritaire” (72%, +1 point), “arrogant” (70%, +3 points) et inquiétant (64%, +7 points). Il reste cependant encore majoritairement considéré comme “dynamique” (61%, -3 points), vu comme représentant bien la France à l’étranger (52%, -1 point) et “courageux” (51%, -2 points).
Le pronostic de réélection d’Emmanuel Macron en cas de candidature en 2022 est également en baisse: 31%, huit points de moins qu’en octobre.
A contrario, ces chiffres sont encourageants pour les syndicats à la veille de la 7e journée d’actions, programmée vendredi par l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC et organisations de jeunesse).“Vendredi, c’est le jour ou jamais”, a d’ailleurs souligné Philippe Martinez.
Devant les actions coups de poing qui se multiplient en marge de ces grandes journées de mobilisation, l’entourage d’Édouard Philippe pointe la “radicalisation” d’une minorité de “jusqu’au-boutistes”. Pour le député Adrien Quatennens (LFI), une “forme de radicalisation du mouvement” est “inéluctable dès lors que le gouvernement entend passer par la force”.
Treize formations de gauche, dont le PCF, EELV et le PS, ont par ailleurs présenté un contre-projet de réforme, avec retraite minimum au Smic et meilleure prise en compte de la pénibilité.