
L’exécutif laisse planer la possibilité de faire passer une partie de sa réforme avant la fin du quinquennat, tout en affirmant que « les conditions ne sont pas encore réunies » pour remettre sur la table ce sujet hautement sensible.
Combien sont-ils encore à y croire ? A le vouloir ? Une poignée d’irréductibles à peine. A moins de sept mois de l’élection présidentielle, l’Elysée fait pourtant mine de laisser le dossier des retraites ouvert, prêt à être dégainé si le contexte le permettait. Après avoir interrompu sa réforme en mars 2020 pour cause de pandémie de Covid-19, Emmanuel Macron laisse de nouveau croire qu’une nouvelle version, retravaillée, pourrait avoir lieu avant la fin du quinquennat.
Pour preuve une réunion de travail réunissant plusieurs ministres s’est tenue mardi 21 septembre à l’Elysée pour parler, notamment, de ce sujet hautement sensible. « Et alors ? », élude un conseiller laissant entendre qu’il « n’y a rien de nouveau sous le soleil » en renvoyant au discours du chef de l’Etat du 12 juillet. « Nous devrons engager, dès que les conditions sanitaires seront réunies, la réforme des retraites, avait alors prévenu Emmanuel Macron. J’ai entendu les débats sur le moment : faut-il faire cette réforme dès ce mois de juillet, à la rentrée, ou bien plus tard ? Si je demande au gouvernement de Jean Castex de travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet dès la rentrée, je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée. »