Deux jours après la présentation de la réforme des retraites aux Français, comprenant le report de l’âge de départ à 64 ans, et avant l’introduction du projet de loi en Conseil des ministres le 23 janvier, Emmanuel Macron a réuni une partie de ses troupes jeudi à l’Élysée.
Des consignes ont été données aux ministres Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, ainsi qu’aux membres de la commission des Lois de l’Assemblée nationale. Ces derniers ont été appelés à faire preuve de souplesse dans leurs échanges avec les électeurs et à reconnaître les efforts qui leur sont demandés, selon les informations de BFM TV . Souhaitant éviter tout procès populaire à l’encontre de son camp, le chef d’État a demandé à ses collaborateurs de « ne pas être techno mais pédagogues ».
Pour mieux faire accepter les propositions du gouvernement, Emmanuel Macron a incité la majorité présidentielle à éviter les termes techniques, comme « minimum contributif » pour parler de « retraite minimum », et à insister sur la comparaison européenne, en citant l’exemple des voisins de l’Hexagone qui se retirent de la vie active après 65 ans (Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Allemagne…). L’accent a aussi été mis sur la solidarité entre les générations de ce système de retraite par répartition, pour « redonner du sens au collectif, au civique ».