Après huit ans de guerre, le président russe Vladimir Poutine, parrain des séparatistes pro-russes, a annoncé lundi soir dans une allocution télévisée le déploiement de son armée à l’est de l’Ukraine pour « maintenir la paix ».
Après cette décision, les 27 États membres de l’UE ont approuvé mardi un « paquet de sanctions » à « l’unanimité » contre la Russie, qui lui « feront très mal ». Invité sur Europe Matin mercredi, le président par intérim du Rassemblement national et eurodéputé Jordan Bardella, est revenu sur cette crise et sur la position d’Emmanuel Macron.
« Les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie sont une erreur parce qu’elles pénalisent les entreprises françaises et viennent mettre beaucoup de celles qui exportent dans une situation difficile à l’heure où ce n’est pas nécessaire », a-t-il estimé. « Ces sanctions sont contreproductives et induiraient des rétorsions sur les exportations de gaz sachant que 40% du gaz de l’Union européenne provient de la Russie. Ces rétorsions viendraient donc directement s’appliquer sur la facture des Français et entraîneraient une baisse de leur pouvoir d’achat », a poursuivi Jordan Bardella.
Il a affirmé que si Emmanuel Macron soutient le principe de sanctions, il devra en assumer les conséquences. « Il devra assumer derrière une explosion des factures de gaz, ce qui me paraît aujourd’hui inadmissible. »